[22 juin 2010] BRUXELLES – Les 21 et 22 juin 2010, le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, a organisé à Bruxelles une réunion internationale de haut niveau destinée à faire le point sur le potentiel des approches agro-écologiques (agroforesterie, mélange culture-bétail, contrôle biologique des maladies, cultures intercalaires, etc.) comme moyen de nourrir le monde et de sauver le climat en 2050.
Les techniques agro-écologiques, qui ont pour caractéristique commune le respect de la nature et le faible recours aux intrants externes, ne bénéficient encore que de peu d’attention de la part des décideurs politiques, davantage intéressés par les solutions techniques de type « Révolution Verte » : semences améliorées, fertilisants chimiques et recours aux machines. Pourtant, l’impact de l’agro-écologie sur l’augmentation de la production et l’amélioration des revenus des paysans est désormais largement prouvé.
Dans un contexte de crise climatique, alimentaire et énergétique, le Rapporteur spécial a donc décidé de réunir des scientifiques, des décideurs nationaux et internationaux, ainsi que des représentants d’organisations paysannes afin de démontrer l’importance cruciale des techniques agricoles écologiques et d’identifier des politiques publiques à même de développer ces alternatives durables et prometteuses. A l’issue de cette rencontre, Olivier De Schutter a d’ailleurs annoncé qu’il allait adresser des recommandations en ce sens à l’automne, notamment dans le cadre de la 36ème session du Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale.
| LirePDF | Communiqué de presse « Pour nourrir le monde, l’agro-écologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle » (22 juin 2010). |